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  • J'veux baiser qu'avec toi, ça s'dit pas... Et un bébé comme toi ça s'prête pas... Ca s'prête pas... De vie en vie... C'est pas l'enfer, mais c'est pas l'paradis... La musique adoucit les moeurs. La poésie aussi. Ecrire ça défoule. Bienvenue ici.
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30 octobre 2006

Qu'est-ce que vous voulez savoir, Auguste?

Allez, moi aussi je prends le relais de More Is Less.

1) Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne : 

« { la couleur des } yeux, autant de mécanismes liés à la perte ou à l’inhibition de { certains gènes }»

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?

10 heures

3) Vérifiez

Oops, il est 10 h 26

4) Que portez-vous ?

Un survêtement noir

5) Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?

Le blog More Is Less, et avant ça l’histoire de la principauté d’Arches.

6) Quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ?

Une pub à la radio.

7) Quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu'avez-vous fait ?

Ca fait tellement longtemps que je ne m’en souviens pas. Ca doit remonter au mois de juillet. J’étais à Londres et on est allés manger dans un Steak House sur Leicester Square, en famille. C’était très sympa.

8) Avez-vous rêvé cette nuit ?

Peut-être, je ne m’en souviens pas.

9) Quand avez-vous ri la dernière fois ?

Hier, sans doute. Ma fille raconte régulièrement des gags de Samantha Oops.

10) Qu'y a t'il sur les murs de la pièce où vous êtes ?

Un papier peint saumon clair, une reproduction de Monet où on voit la femme à l’ombrelle dans une prairie bordée de peupliers et les falaises de la Seine au fond ; une photo de ma femme et moi en voyage de noces à Budapest.

11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?

La maison de mon grand père.

12) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?

« L’homme de sa vie », de Zabou Breitmann.

13) Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?

Roméo, un de mes chatons, blanc et noir, avec des rideaux noirs autour des yeux, un menton noir, et des culottes noires aux pattes arrières. Il a toujours les pupilles très très dilatées et il est constamment en quête de nourriture et/ou de caresses.

14) Que pensez-vous de ce questionnaire ?

Narcissique et contagieux.

15) Dites-nous quelque chose de vous que nous ne savons pas encore ?

C’est impossible, je suis toujours le dernier au courant de tout.

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?

Laurie, si j’avais une deuxième fille.

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?

J’ai déjà deux garçons qui ont reçu les prénoms que nous leur avions choisis. Je n’en ai pas envisagé d’autre.

18) Avez-vous déjà pensé à vivre à l'étranger ?

Oui, ma femme a vécu à l’étranger, dans des pays méditerranéens. Elle avait envisagé d’y retourner, mais pour moi, après réflexion, il n’en est pas question.

19) Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?

Qu’est-ce que tu bois ?

20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?

Rien du tout, ça risque d’être encore pire.

21) Aimez-vous danser ?

Oui.

22) Georges Bush ?

Bush-toi de là.

23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?

Harry Potter 3.

24) Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ? 

Beuh ? A vous, Cognacq-Jay ;)

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21 mai 2006

Ephémérides : pluie jovienne

Un piano. Une voix, celle de Patrick Monahan. Puis, un rythme, des cordes. Une mélodie puissante qui soutient un texte énigmatique.

Voyage interstellaire, séparation, solitude.

Retour. Printemps bancal, discours hors-saison. Juin pluvieux.

Séquelles. Souvenirs.

Poulet rôti et lait de soja pour soigner une marque au fer rouge.

train___drops_of_jupiter

Train - Drops Of Jupiter

English Lyrics

Elle est revenue dans l’atmosphère
Dans ses cheveux, quelques gouttes de Jupiter
Elle agit comme l’été en marchant comme la pluie
Et me dit qu’on a tout le temps pour changer
Depuis son séjour sur la lune
Elle écoute le printemps en parlant de juin

Dis moi, tu as croisé au large du soleil ?
Tu es allée jusqu’à la voie lactée pour voir les lumières qui ont pâli
Et le ciel moins beau qu’il ne paraît d’ici ?
Dis-moi, tu as aimé une étoile filante ?
Une sans cicatrice permanente
Et est-ce que je t’ai manqué pendant que tu te cherchais toi-même là-bas ?

Elle est revenue de cette absence d’âme
En faisant son chemin entre les étoiles
Elle écoute Mozart en faisant du tae-bo
Elle me dit qu’on a toute la place pour grandir
Elle est revenue dans mon atmosphère
Et j’ai peur qu’elle me méprise un peu
Elle m’a raconté l’histoire de cet homme qui avait si peur de voler
Qu’il ne s’est jamais posé

Mais dis-moi, le vent t’aurait-il balayée ?
Tu as eu l’occasion de danser au bord de la lueur de l’aube
Avant de revenir dans la voie lactée ?
Dis-moi, Vénus t’est montée à la tête ?
C’était ça, ce que tu voulais ?
Et est-ce que je t’ai manqué pendant que tu te cherchais toi-même là-bas ?

Tu as oublié l’amour, la fierté, le poulet rôti,
Ton meilleur ami qui te soutient toujours
Même en sachant que tu as tort ?
Tu as oublié la première danse, une romance lyophilisée,
Cinq heures au téléphone,
Le meilleur Soy Latte que tu ais jamais bu… et moi ?

Mais dis-moi, le vent t’aurait-il balayée ?
Tu as enfin eu l’occasion de danser au bord de la lueur de l’aube
Avant de revenir vers la voie lactée ?
Dis moi, tu as croisé au large du soleil ?
Tu es allée jusqu’à la voie lactée pour voir les lumières qui ont pâli
Et le ciel moins beau qu’il ne paraît d’ici ?
Dis-moi, tu as aimé une étoile filante ?
Une sans cicatrice permanente
Et est-ce que je t’ai manqué pendant que tu te cherchais toi-même…

Tu as enfin eu l’occasion de danser au bord de la lueur de l’aube ?
Tu as aimé une étoile filante ?
Tu étais seule en te cherchant toi-même là-bas ?

14 avril 2006

Rétro JT

Je découvre depuis quelques jours, que sur une chaîne de télévision nationale, ils rediffusent chaque jour, à midi, le journal télévisé d’il y a exactement vingt ans. A l’époque j’étais en rhéto, c’est-à-dire en terminale. J’ai des souvenirs assez précis du moment.

La Libye était dans le collimateur de Washington, étant soupçonnée d’abriter des factions terroristes qui avaient commis des attentats meurtriers en Occident. On voit donc le colonel Kadhafi proférer des menaces à l’encontre du gouvernement de Ronald Reagan et des villes du Sud de l’Europe, devant des défilés militaires, pas de l’oie et missiles à l’appui.

On parlait de restrictions budgétaires, de baisse des taux d’intérêts, de réajustements monétaires, d’un « conclave » budgétaire qui allait se tenir dans un ancien prieuré, dans la périphérie de la capitale. Un lieu empreint d’ascétisme, ce qui ne laissait présager rien de bon sur le bouclage dudit budget.

On revoyait la toute jeune Steffi Graaf, à peine seize ans, remporter un tournoi contre la championne de l’époque, Martina Navratilova.

Il neigeait, ce week-end là ! Les céréales de printemps n’avaient pas encore pu être semées, les arbres fruitiers n’avaient pas encore éclos leurs bourgeons. (C’est un peu moins pire cette année, consolons-nous).

Mais le fait qui a le plus retenu mon attention, c’est qu’on venait d’annoncer le décès de Simone de Beauvoir, à l’âge de 78 ans. J’aurais été bien incapable de dire quand cette digne dame était décédée, et je n’ai entendu nulle part que c’était aujourd’hui le vingtième anniversaire de sa mort.

Dans une interview, on l’entendait parler de la condition de la personne âgée dans les villes. Elle disait que dans les campagnes, les personnes âgées étaient souvent plus respectées, gardiennes de mémoire et de traditions, alors que dans les villes elles étaient souvent isolées, ne recevant jamais ni courrier ni visites. Elle en imputait la responsabilité à une société qui use les hommes actifs par des conditions de travail très rudes (citant l’exemple des ouvriers), au point qu’arrivés à l’âge de la retraite, leurs conditions de santé se dégradent rapidement, et ils voient de plus leur condition se précariser, au vu du montant dérisoire de leur allocation.

simone_de_beauvoir_et_jean_paul_sartre_1954

" Il est nécessaire que, par-delà leurs différenciations naturelles, hommes et femmes affirment sans équivoque leur fraternité. "

Par curiosité, je me suis intéressé à sa biographie.

Encyclopédie Alpha (1969)BEAUVOIR, Simone de : Ecrivain français (Paris 1908). Reçue à l’agrégation de philosophie en 1929, elle est professeur à Marseille (1931-1932), Rouen (1932-1937) et Paris (1938) mais quitte l’enseignement en 1943, année de la publication de son premier roman, L’Invitée. Son œuvre, abondante et suivie, se situe dans le courant de pensée existentialiste et son nom, comme sa vie, est lié à celui de Sartre. (…) La pensée de Simone de Beauvoir est tout d’abord une réflexion critique à l’égard des traditions et du conformisme qui entravent la personne dans sa recherche intime de l’existence. Mais elle est aussi, lucidement, une angoisse de la mort qui met un terme définitif à la personne et à sa confiance en un monde qui n’a existé que pour elle. Il y a dans la philosophie de Simone de Beauvoir une déception, mais aussi une espérance : celle que la souffrance de l’humanité et son effort pour se dépasser dans l’amour vrai la conduiront à un état supérieur.

Petit Robert (1994)BEAUVOIR (Simone de) : (…) Elle voulut écrire avant tout des œuvres « signifiantes » et philosophiques, tentant de définir une relation authentique entre l’homme et la femme dont elle affirma indépendamment de la sexualité et de la situation sociale privilégiée de l’homme, la « structure ontologique(*) commune » (Le deuxième sexe, 1954). En 1954, son roman Les Mandarins posa le problème de l’engagement et indiqua qu’en politique comme en morale il faut « confronter le sens de l’acte avec son contenu ». Cette recherche d’une morale authentique, qui est le thème de son oeuvre romanesque, s’exprime également dans la suite de récits autobiographiques où Simone de Beauvoir a dépeint son « projet d’englober le monde dans l’expérience de {sa} vie (…).
(*)Ontologie : partie de la métaphysique qui s’applique à l’être en tant qu’être, indépendamment de ses déterminations particulières. Preuve ontologique de l’existence de Dieu, qui vise à prouver l’existence de Dieu par la seule analyse de sa définition (Dieu est parfait, donc il existe).

Wikipedia, 2005 (…) Son père espérait avoir un fils pour en faire un polytechnicien.
(…) Elle devient très proche de certaines élèves, notamment Olga et Bianca avec qui elle entretient des relations homosexuelles, le "pacte" la liant à Sartre lui permettant de connaître des "amours contingentes ».
(…) Dans le même temps, renvoyée de l'éducation nationale pour détournement de mineure (elle est dénoncée par la mère d'une de ces "élèves-amantes", Nathalie Sorokine)
(…) En 1949, elle obtient une consécration en publiant "Le deuxième sexe". Le livre se vend à plus de 20 000 exemplaires dès la première semaine et fait scandale au point que le Vatican le met à l'index. François Mauriac, l'ennemi de toujours écrira au "Temps Modernes" : "à présent, je sais tout sur le vagin de votre patronne".
(…) Sylvie Le Bon-de Beauvoir, héritière de l'oeuvre de Simone de Beauvoir, a traduit, annoté et publié de nombreux écrits de sa mère adoptive, en particulier sa correspondance avec Sartre, Bost et Algren. Ce travail colossal et qui restitue parfaitement le style "Beauvoir" lève le rideau sur la vie intime de l’auteur, en révélant sans ambiguïté sa bisexualité, et son exaspération vis à vis de certains proches encore vivants au moment de la publication, tels que sa soeur (qui en fut anéantie), et ses anciennes amantes. Cela a créé une polémique et en même temps, nous a permis de découvrir une merveilleuse chroniqueuse et une grande amoureuse !
(…) Dans Le Deuxième Sexe, elle affirme : « On ne naît pas femme, on le devient » : c'est la construction des individualités qui impose des rôles différents, "genrés", aux personnes des deux sexes. Son livre souleva un véritable tollé et son auteur fut parfois calomniée. Rares furent ceux qui lui apportèrent du soutien. Elle reçut cependant celui de Claude Lévi-Strauss qui dit que du point de vue de l'anthropologie, son ouvrage était pleinement acceptable.

Eh bien eh bien. Simone de Beauvoir vient de faire un bond de dix mètres dans mon estime. Je me découvre un point commun avec cette dame : « son père rêvait d’avoir un fils pour en faire un polytechnicien ». Dans l’esprit du père, sans doute, il était superflu pour une fille de faire des études. Ce qu’elle s’est empressée de faire honorablement, mais dans une tout autre branche. (Quant à moi, mon père aussi voulait que je devienne polytechnicien, ce que me suis empressé de ne pas faire).

De plus, cette militante pour l’égalité des sexes aimait aussi les femmes. Ce qui est assez logique. Moi qui la prenais juste pour une féministe acharnée…

Cela m’amène à repenser cette citation indissociable de Mme de Beauvoir, à replacer dans le contexte de son époque : « On ne naît pas femme, on le devient », ou encore « on ne naît pas dans cette condition inférieure de femme, c’est la société qui nous y conduit ». Et de là, on peut remplacer le mot « femme » par n’importe quel autre terme qui se rapporte à une condition « inférieure ».

Le combat de Simone de Beauvoir se révèle plus universel qu’il n’y paraît, surtout à travers le miroir déformant de certaines suffragettes du Mouvement de Libération de la Femme, en leur temps.

7 avril 2006

Sac ado

En février 2001 les radios nous balançaient « Teenage Dirtbag » à tire-larigot. Au début je pensais que c’était une fille qui chantait. « Her name is Noelle, I have a dream about her…” Ben et alors?

Et alors? Le chanteur du groupe il s’appelle Brendan B. Brown et il n’a rien d’une midinette.

C’est l’histoire d’un gamin qui passe inaperçu dans son école, et qui est raide dingue de la princesse de la promo. Un peu genre Britney dans « Baby, One More Time ». Mais c’est pas lui qu’elle veut qui la frappe. Il a peu de chance, avec sa tignasse, ses fringues pourries et le style heavy-metal gothique qu’il affectionne. Et pourtant…

Brendan B. Brown est né à New York en 1973, et il a passé une partie de sa jeunesse dans le Nord-Est de la Pennsylvanie. Il a eu sa période « Teenage Dirtbag » dans les années ’80 (bien avant Nirvana). La description qu’il en fait à travers ce texte, avec sa voix si particulière, fait que tout le monde s’y retrouve un peu.

« Teenage Dirtbag » a ramené beaucoup de gens aux périodes grunge de leur adolescence. Ou encore, pour les BCBG, elle leur a fait regretter de ne pas avoir connu cette expérience.


iroc

English lyrics

Elle s’appelle Noelle
Et moi je rêve d’elle
Ca me rappelle
Que j’ai gym dans une demie heure
Elle, elle se balance
En Keds et chaussettes tube
Et elle ne sait pas qui je suis
Et elle n’en a rien à foutre de moi

Parce que je suis un sac poubelle adolescent
Rien qu’un sac poubelle adolescent
Viens écouter Iron Maiden avec moi

Son mec c’est un connard
Il amène un flingue à l’école
Il me botterait le cul
S’il savait ce que je pense
Il habite dans ma rue
Il a une Iroc
Et il ne sait pas qui je suis
Et il n’en a rien à foutre de moi

Parce que je suis un sac poubelle adolescent
Rien qu’un sac poubelle adolescent
Viens écouter Iron Maiden avec moi

Eh oui, un sac poubelle !
Oh, elle ne sait pas ce qu’elle perd

Je me sens très moche
Je suis seul au bal de promo
Regarde un peu,

La voilà qui s’approche

C’est pas possible…

J’ai la lèvre qui tremble

Comment est-ce qu’elle me connaît ?

Et qu’est-ce qu’elle peut bien vouloir me dire ?

J’ai deux places pour le concert d’Iron Maiden
C’est vendredi, et ne dis pas non
Je suis un sac poubelle adolescent, comme toi…

Eh oui, un sac poubelle !

Oh, elle ne sait pas ce qu’elle perd


wheatus

Wheatus viennent de Long Island, Etat de New York. Brendan, grand fan de AC/DC-Willie Nelson-Prince-Madonna, et Rich, qui avait adhéré un temps aux groupes punk et hardcore, dans son adolescence, devaient travailler ensemble.

Sa méthode n’est pas conventionnelle. « Chaque chanson a été une idée avant d’être une chanson. Le titre vient d’abord, et l’histoire suit », explique Brendan. « C’est ma méthode préférée pour produire un morceau. Le titre constitue une sorte d’esquisse émotionnelle pour la chanson. Par exemple, je voulais écrire une chanson dont le titre serait « Teenage Dirtbag ». J’ai donc considéré ce que cela signifiait pour moi : un type émacié avec des longs cheveux sur la nuque qui ne devait pas avoir énormément de copains.

http://www.connollyandco.com/Pages/artistitem.php?the_ID=210

« C’est drôle, le terme est devenu une gentillesse. Mais en 1985, c’est comme cela que les gens appelaient les ados qui écoutaient Judas Priest, qui portaient une veste en jeans, avec un peigne dans leur poche revolver et des cheveux longs sur la nuque. J’ai été un peu comme ça, un temps. »

« Peu de temps après le succès de « Teenage Dirtbag », Columbia m’a demandé de changer ma voix. Ca m’a énervé d’entendre ça de la part du manager de Columbia. Je lui ai répondu qu’il n’avait qu’à signer avec quelqu’un d’autre. J’ai passé ma vie à essayer d’être un individu, à développer un son unique et original. Et puis, en dix secondes, quelqu’un vous demande de produire un autre son que celui-là. Ce n’est pas évident de ne pas le prendre personnellement. »

http://www.associatedcontent.com/article/15374/teenage_dirtbag_singer_brendan_b_brown.html?page=2

Misheard lyrics

Une phrase de la chanson semble prêter à confusion : "He drives an Iroc". Il s'agit d'une édition spéciale de la Chevy Camaro z28, dans les années 80.

Il semble que sur le livret du CD, il soit écrit "He drives and I rock".
Certains prétendent qu'il dit "He drives in my rock" ou encore "He drives and I walk"...

noelle

Pour voir le clip


28 janvier 2006

Ironie du sort et autres petites contrariétés

« Ironie » vient du grec eirwneia (eirôneia), « action d’interroger en feignant l’ignorance », à la manière de Socrate.

Manière de se moquer en disant le contraire de ce qu’on veut faire entendre. Figure de rhétorique apparentée à l’antiphrase.

Ironie du sort : intention de moquerie méchante qu’on prête au sort.

Dans sa chanson « Ironic », Alanis Morissette donne quelques exemples qui s’apparentent de manière assez évidente à l’ironie du sort : le vieil homme de 98 ans, le condamné gracié, le Monsieur qui a peur de l’avion, sont trois cas réellement dramatiques.

D’autres cas sont moins immédiats : la mouche dans la coupe de champagne, c’est surtout ironique pour ce qui concerne la mouche. La pluie un jour de mariage n’est pas forcément un mauvais présage. Ne dit-on pas « mariage pluvieux, mariage heureux » ?

Certains faits prêtent à rire et sont même de petites contrariétés courantes : se dire qu’on aurait été mieux avisé d’écouter cet ami qui nous avait dit que… cet article que nous voulions acheter serait soldé le lendemain, être coincé sur le périph’ alors qu’on est déjà en retard, le coup du local non-fumeur et celui des petites cuillers.

Inconséquents ou fatals, ces événements nous font réfléchir, nous donnent des leçons. Nous nous disons parfois que le sort se raille de notre pauvre vie en nous enlevant ce que nous avons toujours espéré au moment où nous l’obtenons. Ou encore, en nous empêchant d’atteindre ce qui semble à portée de nos mains. N’oublions pas qu’il y a aussi des moments où nous sommes désespérés, où nous n’attendons plus aucun secours, et où un hasard providentiel vient nous tirer d’affaire.

On imagine bien le malaise d’une femme qui, séduite par le charme innocent d’un homme qu’elle vient de rencontrer, voit soudain arriver celle qu’il lui présente comme étant son épouse…

A ma connaissance, Alanis Morissette n’a jamais déclaré publiquement être lesbienne. Mais en imaginant qu’elle le soit, ne serait-ce pas une ironie suprême si ensuite, elle venait à séduire la « très jolie femme » de « l’homme de ses rêves » ?

Dans une version plus récente, elle a changé ces mots par :

« C’est comme rencontrer l’homme de mes rêves, et ensuite, son superbe mari ». Là, ça reste simplement ironique. Et c’est foutu.


ironic

English lyrics

Un vieil homme
A eu quatre-vingt-dix-huit ans
Il gagne au Loto
Le lendemain il meurt

C’est comme une mouche qui tombe
Dans ta coupe de champagne
C’est une grâce présidentielle
Deux minutes trop tard

N’est-ce pas ironique ?
Tu ne crois pas ?

C’est comme la pluie
Le jour où tu t’es marié
C’est un tour gratuit
Quand tu as déjà payé
C’est le bon conseil
Que tu n’as pas suivi
Qui en aurait prédit l’importance ?

Monsieur Prudent
Avait le mal de l’air
Il a fait sa valise
Embrassé ses enfants
Il a attendu toute sa pauvre vie
Pour prendre ce vol
Et comme l’avion s’écrasait
Il s’est dit « c’est pas si mal… »

N’est-ce pas ironique ?
Tu ne crois pas ?

C’est comme la pluie
Le jour où tu t’es marié
C’est un tour gratuit
Quand tu as déjà payé
C’est le bon conseil
Que tu n’as pas suivi
Qui en aurait prédit l’importance ?

La vie a une drôle de manière
De se jouer de toi quand tu crois que tout va bien
Et tout se déroule normalement
La vie a une drôle de manière
De te donner un coup de main
Quand tu penses que tout a foiré
Et ça t’explose au visage

Un embouteillage
Quand t’es déjà en retard
Un panneau « non-fumeur »
A ta pause cigarette
Dix mille petites cuillers
C’est un couteau qu’il te faut
La rencontre avec l’homme de mes rêves
Suivie de celle de sa superbe épouse

N’est-ce pas ironique ?
Tu ne crois pas ?
Un peu trop ironique…
Moi je le crois vraiment

C’est comme la pluie
Le jour où tu t’es marié
C’est un tour gratuit
Quand tu as déjà payé
C’est le bon conseil
Que tu n’as pas suivi
Qui en aurait prédit l’importance ?

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25 janvier 2006

Une dernière chance

<<   Purgatoire   >>

Finalement, la Kadett, c’était pas si grave. J’avais juste mis un peu trop d’huile. Dans mon empressement, j’avais omis de vérifier la jauge. Le moteur a brûlé le trop plein, ce qui explique qu’il s’est emballé. Mon beau-père a nettoyé tout ça et elle tourne toujours. Amélie a bien rit quand je lui ai expliqué mes problèmes mécaniques. Elle ne m’en veut pas du tout de lui avoir fait faux-bond. Anne-Laure semble reprendre du poil de la bête.

J’ai découvert un sauna sympa, un peu plus près que Kaisersquellen. J’ai décidé de l’y emmener. Si toutefois, elle parvient à surmonter ses complexes et accepter de déambuler dans le plus simple appareil face à plusieurs dizaines d’inconnu(e)s.

C’est la fin de l’année scolaire. Dans moins d’une semaine, nous partons en vacances dans les Pyrénées-Orientales.

Bon, peut-être que ces deux dernières années n’auront été qu’un mauvais rêve. Tout va reprendre sa place. Je veux y croire.

Ca fait trois ans à peut près que j’ai changé de vie, contraint et forcé. Est-ce que je vais enfin retrouver mes pénates ?

C’est drôle, quand j’y repense. Deux heures avant de rencontrer Joachim, je m’étais arrêté à Banneux. « Poussez vos mains dans l’eau ». C’est ce que « l’apparition » avait conseillé à une petite bergère des environs de Liège. Deviendrais-je mystique ? Ce n’est pourtant pas trop mon style. Soit. Advienne que pourra…

Une semaine a passé, et je me retrouve bouillonnant d’émotions, ne sachant trop quoi faire. Une seule voie, l’instinct. Ce sera peut-être la bonne, cette fois. Bah, c’est la dernière chance, de toute façon.

19 janvier 2006

Un signe?

<<   Purgatoire   >>

Comme par hasard, je suis en retard. Je saute dans ma vieille Kadett. Un quart de tour de clé. Le voyant rouge qui indique le niveau d’huile s’allume. Je coupe le contact. J’ouvre le coffre, j’extirpe le bidon d’huile, j’ouvre le capot, je verse quelques lampées dans le réservoir, je remets tout en place rapidement. Je redémarre. Marche arrière. Personne, je recule. Marche avant. C’est parti. La deuxième vitesse. La troisième. Cinq minutes de retard. C’est jouable. C’est quoi ce bruit ??? Ouh là, ça va mal. Le moteur s’emballe. Merde. Je me range sur l’accotement. Le moteur tourne de plus en plus vite. Je coupe le contact… Rien ne change. Le moteur continue de s’emballer. Des riverains sortent de chez eux et me dévisagent comme je sors de la voiture. Qui vibre de plus belle. Je m’éloigne, ça va exploser. Ah tiens non, le moteur s’éteint. Je réintègre l’habitacle. Je remets le contact. Rien. Bien, ma voiture est morte. Du coffre, je récupère mon sac de voyage et je parcours les cent mètres qui me séparent de mon domicile. J’appelle ma collègue.

— Amélie ? C’est Pascal. Ne m’attends pas trop tôt. J’ai une panne d’auto. J’attends que ma femme rentre. Je te tiens au courant.

Je prends une canette de bière dans le frigo. J’allume une clope. C’est bien ma veine, ça. Je me tape quatre-vingt kilomètres tous les jours pour aller bosser avec une bagnole pourrie. Elle, elle a la voiture « familiale », pour faire ses quinze bornes quotidiennes. Deux cannettes, trois cannettes. Voilà Anne-Laure qui rentre.

— Ben t’es pas parti au boulot ?

— J’aurais bien voulu, tu vois. Mais j’ai failli cramer la mécanique.

— Non ????

— Si. Je prends la Renault, si tu n’y vois pas d’inconvénient.

— Ben et moi, je fais comment, demain? Faut conduire les enfants à l’école…

Je reprends une canette. Clairement, je n’atteindrai pas le domaine du Chant-d’Oiseaux aujourd’hui. Amélie n’aura qu’à se démerder toute seule.

Ca ne peut pas continuer comme ça. C’est un signe. Il faut reprendre la vie d’avant. C’est la seule solution. J’entraîne Anne-Laure dans mon lit, presque de force. On baise jusqu’à plus soif.

Homo ? Hétéro ? Je sais pas. Je m’en fous. La paix, s’il vous plaît.

16 janvier 2006

When I'm with you

The Sparks : When I'm With You

sparks_when_i_m_with_you

Quand tu es là
Je n’ai jamais de problème
Quand tu es là
Je me sens en harmonie
Quand tu es là, es là, es là
Quand tu es là

Quand tu es là
Je perds des heures de sommeil
Quand tu es là
Je rencontre un tas de gens
Quand tu es là, es là, es là
Quand tu es là

Et voici le moment
Où je dois dire un truc spécial
Mais je suis sous pression
Et je n’arrive à jouer rien de spécial
Pas quand tu es là

Quand tu es là
Je ne me sens pas comme un déchet
Quand tu es là
Je me sens presque normal
Quand tu es là, es là, es là
Quand tu es là

Quand tu es là
J’ai chaud et je suis tendu
Quand tu es là
J’ai besoin d’une douche
Quand tu es là, es là, es là
Quand tu es là

Et voici le moment
Où je dois dire un truc spécial
Mais je suis sous pression
Et je n’arrive à jouer rien de spécial
Pas quand tu es là

Quand tu es là
Je n’ai jamais de problème
Quand tu es là
Je me sens en harmonie
Quand tu es là
Je perds des heures de sommeil
Quand tu es là
Je rencontre un tas de gens
Quand tu es là
Je ne me sens pas comme un déchet
Quand tu es là
Je me sens presque normal
Quand tu es là, es là, es là
Quand tu es là

15 janvier 2006

Retrouvailles

<<   Ma première vie   >>



Les vacances se sont terminées comme d’habitude. Après le quinze août, cours particuliers à la pelle. Fin du mois, un peu de stress en attendant une affectation. Mon poste chez M. Chevalier est reconduit. C’est avec joie que je retrouve la sombre silhouette du Lycée Technique Julien-Dulait, l’accueil tonitruant de Claudette, ma salle « Récré-Action » et son succès grandissant auprès des élèves. En guise de mot de bienvenue, M.  Chevalier m’a longuement entretenu dans son bureau, régulièrement interrompu par les soucis qu’il rencontrait avec sa connection Internet. Il espérait que M. Vignery ne me monopoliserait pas autant que l’année précédente dans son Institut supérieur. Heureusement, il avait fort à faire car, en cette rentrée, il fallait élire le prochain directeur administratif de l’établissement. Et en tant que coordonnateur pédagogique, il avait de bonnes chances d’accéder enfin au poste qu’il convoitait depuis longtemps.

Ce soir c’est le dîner de retrouvailles de notre ancienne école. Anne-Laure et moi nous sommes mis sur notre trente et un pour l’occasion. Alexandra et Guillaume ont réservé. Anne-Sophie aussi, une seule place. Personne n’a de nouvelles de Perrine, mais Véro revient d’Italie pour l’occasion, elle l’a confirmé à Birgit. Tiens, je me demande si Cyril sera là.

Certains trouvent bizarre de se retrouver dans ces murs, qu’on a si assidûment fréquentés pendant six pleines années, qui ont vu s’épanouir des idylles, les mêmes se faner, les rêves et les espoirs se faire et se défaire, les joies et les peurs adolescentes déferler dans nos jeunes cœurs… Moi ça ne me fait ni chaud ni froid. Ce ne sont pas les lieux qui m’émeuvent, ce sont tous ces gens réunis après tant d’années. Ces visages souriants, ces conversations enlevées à propos de telle anecdote, de telle répartie qu’on a racontées cent fois. Et puis il y a les conjoints, aussi. La plupart sont mariés et beaucoup d’entre eux ont déjà un enfant. D’ailleurs, plusieurs couples qui s’étaient formés à l’époque, qui avaient connu des périodes de rupture plus ou moins longues par la suite, s’étaient finalement réconciliés et consolidés, semblait-il. C’était notamment notre cas, à Anne-Laure et moi, mais également celui d’Eric et de Nathalie. Après avoir vécu quatre années chacun de leur côté, ils s’étaient retrouvés et ils venaient de se marier. Le repas était fini depuis longtemps et les verres de bière se succédaient à bonne cadence et nous en étions là, à discuter des hasards du destin avec ce charmant couple, lorsqu’une voix m’interpelle derrière moi.

Je me retourne et me retrouve face à un monsieur qui me sourit de toutes ses dents.

— Salut, dis ! Ca va ? Quelle surprise, je ne m’attendais pas à te trouver ici !!!

Je me lève, je lui tends poliment la main.

— Bonjour… Tu es aussi un ancien de l’école ?

— Ah non, non, ce n’est pas moi, c’est mon épouse, tu la connais peut-être, quoique vous ne soyez pas du même âge…

— Elle est de quelle promotion ?

— De 1971.

— Ah… Il y a peu de chances, en effet, que…

Je commence à sentir une pointe d’excitation en moi. Je ne sais pas du tout qui est ce type. Je sais que je l’ai déjà vu mais je suis incapable de me rappeler où ni quand. Mais j’ai fait comme si je le reconnaissais, pensant que la conversation sera brève. Et lui il croit que je l’ai reconnu. Donc, il prolonge la conversation. Et à présent, il est trop tard pour demander « mais au fait, qui êtes vous déjà ? ». Reste à attendre la phrase salutaire qui va trahir l’identité de mon interlocuteur, pour autant qu’elle arrive.

Ce genre de situation m’est familière. Ca m’est arrivé avec Karine, la femme de Franck. Ils s’étaient  rencontrés de peu lorsque je les avais croisés en rue et Franck me l’avait présentée. Du coup, je leur avais proposé de venir dîner chez nous le dimanche suivant, pour que Karine fasse connaissance avec Anne-Laure. Et le samedi après-midi, je fais tranquillement mes courses au supermarché pour préparer un festin digne de l’occasion. Au détour d’un rayon, une charmante jeune femme s’approche de moi en souriant et me dit bonjour en me faisant la bise. Impossible de me rappeler son prénom ni qui elle est.  « Excuse-moi, balbutiai-je, je sais qu’on s’est déjà vus, mais je… » Elle m’interrompt dans un large sourire en me disant « Je suis Karine, l’amie de Franck. On vient dîner chez vous demain… »

Le type qui me parle depuis dix bonnes minutes de la promotion de son épouse commence à me gonfler. J’ai bien envie d’abréger son discours lénifiant, d’autant qu’aucun indice ne me laisse deviner qui il est. Je m’apprête donc à mettre un terme poli mais ferme à notre entretien, lorsque la question fuse.

— Mais, dis-moi, et toi, professionnellement, tu en es où ?

— Euh… c'est-à-dire que… Eh bien je travaille dans un lycée technique depuis l’an dernier,…

Je commence à craindre sérieusement que ce type se trompe, qu’il me prend pour quelqu’un d’autre. C’est encore plus comique comme cas de figure. Mais, non. Sa réponse m’enlève toute hésitation.

— Quoi, tu es toujours chez M. Chevalier ? Mais alors, nous aurons bientôt l’occasion de nous revoir !!!

Non. Ce n’est pas possible. Pas lui. Je viens de le reconnaître à l’instant. Je me recompose le visage.

— Ah, bientôt, je ne sais pas. Il paraît que M. Vignery est fort occupé en ce moment.

— Vignery n’aura bientôt plus à s’occuper de quoi que ce soit, me dit-il derrière son petit sourire carnassier. On est en train de remanier toute la direction de l’Institut. Il va y avoir du changement. Lorsque Vignery se rendra compte qu’il n’a aucune chance d’être élu directeur, il prendra sa retraite.

Et c’est reparti de plus belle. Le voilà qui se met à me décrire en long et en large la situation de son école. Les représentants syndicaux ont changé. Lui-même est devenu délégué du syndicat socialiste. Comme Vignery est un libéral, il lui faudra le soutien de Philippart, et ce n’est pas gagné. Il fonde tous ses espoirs sur Fédora — est-ce que je connais Fédora ? C’est une femme de caractère. C’est la meilleure candidate pour l’avenir de l’école.

Je suis sauvé par Eric qui, trouvant l’individu importun, se lève, s’interpose entre lui et moi et me demande ce que je bois. Il me ramène une bière qu’il me tend en lançant un sonore « Santé ! ».

— Bon, je te rends à tes amis. A plus tard.

Anne-Laure me fusille du regard.

— C’est qui ce type ?

— C’est M. Lebarge, le prof d’informatique dont je t’ai parlé, l’an dernier.

Je me sens complètement vide. Il faut bien toute l’ingénuité de Véro, ses tribulations à travers la péninsule Italique, poursuivie par son Sicilien amoureux fou, pour me rendre ma contenance habituelle.

14 janvier 2006

Pascal et Anne-Laure...

Un couple qui ne se comprend plus... Johnny & Mary. Robert Palmer.

robert_palmer_johnny___mary

English lyrics

Johnny passe beaucoup de temps
A chercher des certitudes
Il veut que le monde lui confirme
Qu’il n’y est pas seul

Mary compte les murs
Elle sait qu’il se lasse vite

Johnny pense que le monde ferait bien
De lui acheter de sa vérité
Mary dit qu’il change d’avis
Plus souvent qu’une femme
Mais elle l’a voulu
Même si les chances étaient maigres

Johnny dit qu’il veut bien apprendre
A décider quand jouer au fou
Il dit qu’il vivrait n’importe où
S’il y gagne du temps
Mary coiffe ses cheveux
Elle dit qu’elle a l’habitude

Mary cache toujours son jeu
Elle ne sait pas quoi penser
Elle dit qu’il fait toujours comme si
Il était surpris
De peur qu’on le juge
Sans lui laisser de recours

Johnny sent bien qu’il perd son temps
A lui parler de raison
Mary dit qu’il manque vraiment
Du sens de la mesure
Alors elle se coiffe
Elle sait qu’il va se lasser

When you get things wrong : my misheard lyrics...

Rosita is easy laid

Original lyrics :

Knows he tires easily

13 janvier 2006

Little Jeannie

En 1980, Elton John sort son album "21 at 33". Trente-trois ans est en effet l'âge qu'il arbore à l'époque. De belles composition, comme "Sartorial Eloquence" ou "Two Rooms At The End Of The World" l'émaillent. Mais surtout, "Little Jeannie". Sur un texte de Gary Osbourne, l'une de ses plus belles chansons.

Jeannie, une jeune fille facile, vue par l'un de ses amants...

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English lyrics

Oh, petite Jeannie
Tu as tellement d’amour, petite Jeannie
Et tu sais bien quoi en faire
Tu le donnes à des mecs comme moi

Oh petite Jeannie
Elle a tellement d’amour, petite Jeannie
Alors je te vois quand je peux
Tu me donnes tout ce qu’un homme peut attendre

Je veux que tu sois mon acrobate
Je veux que tu sois mon amante
Oh il y en a eu d’autres qui ont été cruels
Mais oh Jeannie
Tu n’étais que leur jouet

Petite Jeannie
Tu as la vie devant toi, petite Jeannie
Même si tu es mûre pour ton âge
Tu as gardé les peurs de l’enfance

Oooh petite Jeannie
Tu as la vie devant toi, petite Jeannie
Mais tu la consumes trop vite
A chercher une vérité éternelle

Je veux que tu sois mon acrobate
Je veux que tu sois mon amante
Oh il y en a eu d’autres qui ont été cruels
Mais oh Jeannie
Je veux être ton jouet

Je veux que tu sois mon acrobate
Je veux que tu sois mon amante
Oh il y a eu d’autres, et j’en ai connu certains
Mais oh Jeannie je t’aime encore, malgré tout

Venue d’un mauvais rêve dans ma vie
Tu lui as rendu son éclat et sa fraîcheur disparus
Oh Jeannie je t’aime tellement

11 janvier 2006

Le maître des décibels

Marley's Wonder...

masterblaster

English lyrics

On rayonne tous de beauté
C’est plus chaud qu’en juillet
Tous les problèmes du monde
Ne peuvent même pas nous toucher
J’entends des rythmes sur le parking
On joue Marley à tue-tête
Ce soir il y a une grande fête
Sur le carrefour au bout de la rue


Est-ce que tu savais
Que tu danserais le reggae
Toute la nuit ?
Je parie que personne ne t’avait dit
Que tu danserais le reggae
Toute la nuit
Que tu danserais le reggae, le reggae, le reggae

Ils nous veulent dans leur combat
Mais notre réponse, aujourd’hui
C’est qu’il faut laisser nos soucis
S’envoler comme le vent entre nos doigts
Le Zimbabwe est en paix
Le Tiers-monde trouve sa place
C’est pour ça qu’on fait la fête
Et tu vois, ce n’est que le début

Est-ce que tu savais
Que tu danserais le reggae
Toute la nuit ?
Je parie que personne ne t’avait dit
Que tu danserais le reggae
Toute la nuit
Que tu danserais le reggae, le reggae, le reggae

Tu me demandes si je suis content
Eh bien en réalité
Je suis plutôt en extase
Parce qu’on vient de faire un pacte
Nous on veut être ensemble
Comme les enfants de Jah
Quand tu bouges dans le bon sens
Tu vas vers l’étoile qui brille le plus fort

Est-ce que tu savais
Que tu danserais le reggae
Toute la nuit
Je parie que personne ne t’avait dit
Que tu danserais le reggae
Toute la nuit
Que tu danserais le reggae, le reggae, le reggae

9 janvier 2006

Faim du monde

Je dois être dans une période 1980... C'est peut-être dû à ce début d'année. Je ne sais pas trop. Depuis lors, beaucoup de choses ont changé. En bien. D'autres sont cependant toujours pareilles...

UB40, Food For Thought

(Matière à réflexion...)

ub40_food_for_thought

English lyrics

Une madone d’ivoire se meurt dans la poussière
En espérant la Manne qui viendrait de l’ouest

Ses seins sont stériles, vides comme son regard
La mort, du ciel, répand une autre moisson

La peau sur les os, bien que déjà mort
Ses yeux très vieux ne voient, depuis sa frimousse
Que des politiciens débattre, et fourbir leurs armes
Faire leurs affaires sur leur vie d’enfant

Une madone d’ivoire se meurt dans la poussière
En attendant la Manne qui viendrait

Ecoutez les cloches qui sonnent : Noël est en route
Et les chants des anges, que nous disent-ils ?
M
angez, buvez heureux ! Que la joie demeure
Jésus, fils de Marie, aujourd’hui, renaît

7 janvier 2006

Premières communions

Le curé du village c’était un peu Don Camillo, vingt ans après… Il n’avait pas passé le cap du concile Vatican II. Donc il se baladait toujours à travers les rues à bicyclette (et Dieu sait si le relief, chez nous, n’est pas aussi plat qu’on le dit). En soutane noire. Oui, Monsieur. Et ça allait plus loin encore : l’autel était resté au fond du chœur de l’église. La messe était dite « du fond du chœur », absolument, et le dos tourné aux fidèles, encore bien. Il ne serait pas dit que Monsieur le curé  tournerait le dos à Dieu dans sa Maison. Qu’à cela ne tienne, nous, les enfants du catéchisme, nous devions nous mettre au premier rang à la grand messe du dimanche matin. Et pas question de rêvasser ou de faire semblant de prier. Il y avait un rétroviseur placé sur l’autel. Nous en étions avertis.

Une bonne raison de ne pas manquer la messe du dimanche matin, c’était les chants en latin. Kyrie Eleison, Gloria in excelsis Deo, Credo in unum Deum omnipotentem, et Agnus dei qui tollis peccata mundi, miserere nobis, ça n’avait plus de secret pour moi à huit ans et demi.

Mais le point fort de la messe, c’était la communion. Le long de la croisée du transept, deux banquettes en bois s’alignaient, séparant la nef du chœur. Une nappe blanche impeccablement repassée recouvrait chacune. Pendant que l’organiste œuvrait, les personnes qui devaient (comme nous) ou souhaitaient communier, venaient s’agenouiller en rang d’oignon le long de ces banquettes, et plaçaient leurs mains sous la nappe. Monsieur le Curé défilait alors, armé de son ciboire, et déposait les hosties sur les langues en disant « Le corps du Christ, amen ». Il fallait bien qu’il dise « amen » lui-même, car l’hostie ayant déjà été déposée dans la bouche du communiant, celui-ci était empêché de faire usage de sa langue. C’est que ça colle, ces bazars-là.

Pour pouvoir communier, encore fallait-il ne pas être en état de péché mortel. Dans notre cas, pour ne pas l’être, il suffisait d’assister à la messe une fois par semaine. Si, pour une raison quelconque, nous allions assister à la messe dans une autre paroisse, cela était toléré, mais il fallait rapporter un mot dûment signé par le prêtre. Et puis d’ailleurs, après la messe, on sortait par la sacristie, on signait le registre et on avait droit à un bonbon. Au bout de vingt signatures, nous recevions un livre d’images pieuses.

Au catéchisme, Monsieur le curé nous disait que pour les adultes, c’était bien différent. Ils avaient des tas de raisons de tomber en état de péché mortel. Ces raisons s’appelaient les tentations. D’après lui, la tentation la plus prisée était le péché de chair. Et ça, il nous l’avait expliqué aussi, quand il voulait nous persuader que, pour nos parents, nous étions le fruit de leur amour (je me demandais bien de quel fruit je pouvais tenir, ça pouvait être une banane, et ça n’était pas flatteur). Il ajoutait que la conception d’un enfant dans les liens du mariage était le chemin de la plupart des hommes. (Les autres, qui avaient eu l’intuition de leur vocation, devenaient prêtres, ou moines, ou religieuses). Pour ce faire, il fallait que « le tube de l’homme entre dans le corps de la femme ». Et cette chose si merveilleuse, si au grand jamais elle se passait entre personnes qui n’étaient pas unies devant Dieu, ça c’était la damnation éternelle assurée. Nous avions tout le temps d’y réfléchir.

D’ailleurs, avec Sylvia, nous n’avions pas attendu les élucubrations de Monsieur le curé pour découvrir la différence entre un garçon et une fille. Ca me turlupinait, moi. Je me demandais, puisque les petites filles n’ont pas encore de seins (ou du moins, ont un buste semblable à celui des garçons), comment on pouvait distinguer un bébé mâle d’un bébé femelle. Et apparemment, Sylvia elle se posait des questions aussi, parce qu’un jour, en jouant dans la prairie derrière chez elle, je devais faire pipi. Je me suis éloigné, mais elle m’a suivi et elle m’a imité. J’étais très étonné de la voir baisser sa culotte et s’accroupir. Je n’ai pas osé lui faire la remarque, mais j’ai bien vu qu’elle n’avait pas de… enfin, qu’elle n’avait pas comme tout le monde. En rentrant chez moi je m’étais enquis de ce mystère auprès de maman. Comme elle connaissait bien les parents de Sylvia, elle devait être au courant.

— Maman, Sylvia, on lui a coupé son zizi ?

Maman a ri en me disant que non. Elle ne m’a pas fourni d’autre explication.

Quand Monsieur le curé a expliqué l’histoire du tube, j’ai compris. Et Sylvia aussi, elle a dû capter quelque chose, parce qu’elle m’a regardé à ce moment-là et ses yeux faisaient des petites bulles.

Je l’aimais bien, Sylvia. D’ailleurs, quand on serait grands, on aurait une ferme avec plein d’animaux. Elle serait vétérinaire et moi, fermier. Le jour de notre première communion, elle était à côté de moi, sur le banc. Nous nous sommes agenouillés, nous avons mis nos mains sous la nappe blanche, comme on nous l’avait appris. Monsieur le curé a déposé une hostie sur ma langue. C’est alors que j’ai fait ce qu’il ne fallait pas. J’ai voulu voir Sylvia recevoir sa communion. J’ai tourné la tête vers la gauche. Et là, j’ai vu Sylvia, avec son air sérieux, le nez en l’air et les yeux grands ouverts, qui tirait la langue à Monsieur le curé. Monsieur le curé n’avait pas l’air fâché. Il a attrapé une hostie dans la coupe. C’était trop comique à voir. On aurait vraiment dit qu’elle lui faisait une grimace en plein visage. J’ai éclaté de rire. A ce moment, l’hostie qui était destinée à Sylvia a atterri sur mon nez, en même temps que la main de Monsieur le curé.

6 janvier 2006

Du cuivre dans la poche

Brass In Pocket est la chanson qui a amené les Pretenders sur le devant de la scène, au tout début des années 80. C’est d’ailleurs le tout premier single de la décennie qui fut numéro un des ventes, en Angleterre, détrônant « Another Brick In The Wall » des Pink Floyd.

Chrissie Hynde, née dans l’Ohio, était très attirée par la scène musicale londonienne qui, à la fin des années 70, s’enflammait au son des groupes punk comme les Sex Pistols ou The Clash. Ce n’est donc pas un hasard si elle est venue faire carrière en Angleterre, d’abord comme critique rock et ensuite comme artiste.

Ce texte mélange l’argot américain et britannique et peut prêter à confusion. Par exemple, le mot « skank » désigne une personne de très mauvaise vie et de très bas étage. Mais c’est aussi, dit-on, un geste, une façon de se déhancher. Quant au mot « reet », il signifie « correct, pur ». Il viendrait d’une déformation du mot « right ».

English lyrics

    

pretenders_brass_in_pocket

J’ai du fric dans la poche
J’ai du cran
Et je vais m’en servir
J’ai des intentions
Je me sens pleine de ressource
Et je vais me faire remarquer
Par toi, par toi

J’ai envie de bouger
J’ai des émotions enfouies
J’ai roulé, comme à Detroit
Sans raison
Juste pour le plaisir
Je vais me faire remarquer
Par toi, par toi

Avec mes bras
Avec mes jambes
Avec mon style
Avec mon pas de côté
Avec mes doigts
Avec mon imagination

Je vais te montrer
Qu’il n’y a personne d’autre ici
Personne comme moi
J’ai quelque chose de spécial
De tellement spécial
Il me faut un peu de ton attention
Prête-la moi

J’ai du rythme
Je ne rate pas une mesure
J’ai une nouvelle façon de bouger
Et c’est si bon
J’ai un truc
J’te fais un clin d’œil
Je vais me faire remarquer
Par toi, par toi

Avec mes bras
Avec mes jambes
Avec mon style
Avec mon pas de côté
Avec mes doigts
Avec mon imagination

Je vais te montrer
Qu’il n’y a personne d’autre ici
Personne comme moi
J’ai quelque chose de spécial
De tellement spécial
Il me faut un peu de ton attention
Prête-la moi

Quand tu veux…

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